L' Histoire de Kermoor

 

Au début des années 40 , mon grand-père rejoignit l'Angleterre d'où il ramena le concept de B and B. La formule fut adaptée à une grande maison bourgeoise posée sur la plage construite en 1896, abandonnée depuis des années pleines de trous et de courant d'air.

Un demi-siècle de gravats plus tard j'écris ces lignes de la réception d'un hôtel qui a su tout casser sans jamais rien détruire. Ker : le mot, il n'existe pas de traduction possible en français. Curieusement c'est en indi ou l'on trouve le mot aschram qui s'en rapproche le plus, cela peut paraître exotique mais avec le temps… contrairement aux activités plus fugitives les hôtels ont des racines qui peuvent s'étendre à l'infini il en va de même pour Kermor.

Le fonctionnement de l'hôtel est basé sur d'étonnantes contradictions. Il est suffisamment grand pour préserver un séjour discret et petit pour assurée une certaine convivialité. On y préserve le calme et le repos sans être trop loin de l'animation. On aurait tord de croire qu'une armoire coloniale du 18ième siècle ne cohabite pas avec une borne wifi, le cachet de l'ancien, le confort du futur. De la plage au musée, la quasi-totalité du mobilier provient de la démolition de cargos américains ou européens de 1900 à nos jours. Les éléments les plus importants sont inclus dans la structure même du bâtiment. Récemment c'est ajouté une galerie de peintures. Kermor est ouvert toute l'année, le service est le même le 15 janvier ou le 15 août. Un coup de téléphone 8 jours avant suffit pour réserver.

Michel Violant dit Kermor.